« Nazareth-Jaffa »

La ville et la paroisse

La cité de Nazareth-Jaffa est située à 3 km au nord-est de Nazareth. Aujourd’hui c’est un quartier intégré à la ville qui compte environ 18 000 habitants, tous arabes, dont 13'000 musulmans et 5'000 chrétiens. La paroisse latine de St-Jean Apôtre compte 600 familles (2'000 fidèles) avec une démographie en hausse constante. Il y a aussi des grecs-orthodoxes et des Melkites (grecs-catholiques).

Selon la tradition saint Jean et saint Jacques, les fils de Zébédée, y seraient nés ici. La première église fut construite en 1641 par les Franciscains pour les chrétiens qui fuyaient la Jordanie, et qui ont été accueillis par les musulmans de Jaffa-Nazareth. En 1885, l’église est donnée au Patriarcat qui la reconstruisit et y installa des Sœurs du Rosaire. La très belle église actuelle date de 1988.

Église et école

L'école

Le complexe ecclésial abrite une école de 12 classes avec 60 professeurs scolarisant plus de 560 élèves, 80% sont chrétiens et 20% au maximum sont musulmans. Il faut savoir que cette école est en territoire israélien et comme l’Etat en finance en partie le fonctionnement via le Patriarcat, il fixe cette limitation pour ne pas subventionner des écoles musulmanes, en général coraniques.

Face à la sécularisation et à l’islamisation, l’école est un moyen important de transmission de valeurs humaines et spirituelles, ainsi qu’un lieu de connaissance mutuelle et de dialogue entre les religions.

Il y a aussi un centre social-éducatif qui gère un club de football, des groupes de danse folkloriques, des travaux manuels et une troupe de 130 scouts. On accueille les enfants dès 3 ans dans le « Kindergarten » jusqu’à la fin du lycée (niveau secondaire supérieur) à 18 ans et l’accès à l’université. Les classes comptent de 30 à 35 élèves (chez nous c’est 20 au maximum …). Les cours sont mixtes et donnés en arabe avec l’hébreu comme deuxième langue puis l’anglais. L’écolage coûte environ 1500 $ par année : ⅓ pour les parents et ⅔ pour le Patriarcat.

Les traveaux

Les fondations de l’école datent en partie de 1879 et même des rénovations plus récentes sont maintenant vétustes ! Un grand projet a été lancé pour rénover et augmenter le nombre de classes, construire un nouveau jardin d’enfants, déplacer les trois sœurs du Rosaire logeant à l’école et améliorer l’appartement du curé. Sont aussi prévus une salle d’informatique et un labo scientifique.

Notre Lieutenance investit dans ce projet en plusieurs étapes et en étant la seule source de financement. La mise en chantier date de 2015 dès que les permis ont pu être obtenus des autorités israéliennes, ce qui est très long et onéreux, surtout pour les religions minoritaires ! Le « Kindergarten » est terminé et en activité depuis l’année dernière. Lors du récent pèlerinage des membres de la Section suisse romande ont pu visiter les lieux et voir l’avancée des travaux.

Salutation pleine d’enthousiasme

Question posée à notre Lieutenant, S.E. Mme Donata Krethlow-Benziger. Réponse : les demandes sont faites par les paroisses puis, après un premier tri, une étude complète est effectuée au niveau du Patriarcat de Jérusalem (business plan = urgence, coûts, délais, etc.). Puis la commission « Terre Sainte » du Grand Magistère examine les projets et fait des propositions au cardinal Grand Maître. Une liste est proposée aux Lieutenances mondiales qui choisissent en fonction de leurs disponibilités financières.

Plusieurs Lieutenances peuvent aussi se regrouper mais la Suisse préfère en général rester seule responsable pour un projet entier. De plus aucun nouveau projet ne doit pénaliser les paroisses que nous aidons déjà chaque année. Pour Nazareth-Jaffa après accord du Conseil de notre Lieutenance, une demande a été faite à Rome. Dans le futur et dans un souci d’équilibre nous aiderons de préférence un projet en Palestine et Jordanie, ou un projet de la ROACO.

À noter que nous n’envoyons jamais d’argent directement mais toujours via le Grand Magistère pour avoir un contrôle maximal des dépenses. Mme le Lieutenant reçoit personnellement une confirmation par écrit autant du Grand Magistère que du Patriarcat pour tous les montants envoyés à Rome et transmis en Terre Sainte.

Patrice Besse / UNITAS 2018

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